Ces trois valeurs (10c, 20c, 40c) sont les plus utilisées et indispendables. Qui plus est, elles peuvent être imprimées rapidement. Cette série sert principalement à Paris jusqu'en 1871. La ville de Paris étant investie par les armées prussiennes, la province utilise les timbres au type Empire en stock et ceux imprimés à la Monnaie de Bordeaux. Ce n'est qu'après 1871, avec la reprise des communications, que le reste de la France a pu être approvisionné avec ces timbres Le dimanche 18 septembre 1870, les relations postales entre Paris et la province sont interrompues, ainsi que les liaisons télégraphiques, et la dernière liaison ferroviaire par les Chemins de fer de l'Ouest est coupée, le siège de Paris commence. Le lendemain, après l'échec d'une dernière tentative militaire à Chatillon et Clamart, la ville et sa proche banlieue sont encerclées. Le gouvernement provisoire, dont une partie des membres est restée dans la capitale, poursuit la production des timbres, qui commencent à manquer, avec le matériel conservé dans Paris. Les planches d'impression des Cérès de 1849-1850, encore utilisables et correspondant aux tarifs en cours, sont réemployées, à la suite de la demande du 4 septembre 1870 du Gouvernement de la Défense Nationale. Cette période transitoire est marquée par l'épisode des ballons montés du siège de Paris (1870). Le passage du courrier entre la capitale assiégée et la province est assuré par des ballons gonflés au gaz de ville. Ce service par ballons montés constitue la première expérience mondiale de transport par une administration postale de courriers par la voie des airs, marquant la naissance de la Poste aérienne.
